Vittorio CiniÉté 1955. Vittorio Cini montre un modèle de l'île de San
Giorgio Maggiore à Irène de Grèce
En 1951, naissait à Venise la Fondation Giorgio Cini, dédiée au fils disparu dans un accident d'avion le 31 août 1949. Le projet d'investissement sur l'île de Saint Giorgio d'un complexe culturel lui avait été suggéré par certains de ces amis parmi lesquels Nino Barbantini, qui avait déjà été promoteur en 1935-1940 de la restauration du château de Monselice, (offert ensuite à la Fondation en 1972) et qui était devenu le premier président de cette Fondation. Siège militaire depuis plus d'un siècle et appartenant encore à l'état, l'île a été soumise entre 1951 et 1959 à des restaurations considérables, importantes surtout au niveau des monuments. Elle a connu par la suite, au cours des années, l'installation de trois centres : de la marine, des arts et des métiers, de la culture et de la civilisation. Cini portait ainsi à accomplissement une passion qui l'avait toujours accompagné, et qui s'était concrétisée, au-delà des collections artistiques de son palais vénitien et du château des Ezzelini, dans des initiatives telles que celle réalisée à Ferrare avec la donation du Palais de Renata de France à l'université et celle de la création d'un Institut de Culture "Casa Cini" dirigé par les jésuites.

Vittorio CiniConférence de 1962 sur le "problème de Venise"Pour Vittorio Cini, la Fondation signifiait également proposition culturelle et politique, liée au problème de Venise. Ce n'est pas par hasard si la Fondation a organisé (en octobre 1962) un congrès sur le "problème de Venise" dans lequel Cini se faisait interprète de propositions de sauvegarde de l'"insularité" lagunaire, stimulatrice d'effervescences culturelles, en déférant par contre à la terre ferme le devoir de réveil économique du centre historique : par conséquent, Venise île de culture et de gestion, Marghera et Mestre, forces de production et de services. De cette façon, il se montrait cohérent avec une vision de séparation des compétences, qui l'avait toujours marqué, et qui avait été interrompue, comme il le reconnaissait lui-même, par une seule "erreur colossale", celle d'avoir favorisé le pont translagunaire ferroviaire inauguré en avril 1933.

Vittorio CiniVittorio Cini avec le patriarche Angelo Roncalli Venise était aussi d'une certaine façon un signe de son lien avec l'Église catholique qui se manifestait de différents manières : parmi celles-ci, la direction de la procuratie de St. Marc entre 1955 et 1967 pendant laquelle il soutient d'importantes restaurations dans la basilique de St. Marc, effectuées par F. Forlati. Durant ces années, il instaure également un rapport étroit avec les papes Jean XXIII et Paul VI.

Sa première femme étant décédée en juin 1959, Vittorio Cini épouse en secondes noces Maria Cristina Dal Pozzo D'Annone le 16 février 1967. Durant les dernières années de sa vie, il recueille de nombreux titres honorifiques parmi lesquels on peut signaler le titre de Chevalier du travail (4 juin 1959), l'association à l'Académie des beaux-arts de l'Institut de France (9 oct.1968) et l'attribution du collier de l'Ordre Suprême de la très sainte Annunziata (le 11 mars 1975).



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Vittorio Cini Vittorio Cini Vittorio Cini Conférence de 1962 sur le «problème de Venise» Vittorio Cini Vittorio Cini Vittorio Cini Vittorio Cini et Nino Barbantini à San Giorgio Vittorio Cini Vittorio Cini Vittorio Cini Vittorio Cini à la fête pour le 80e anniversaire de Francesco Carnelutti Vittorio Cini Vittorio Cini Vittorio Cini Vittorio Cini Vittorio Cini Vittorio Cini Vittorio Cini Vittorio Cini Vittorio Cini